Chaque centre culturel est une association autonome et pluraliste, ancrée dans son territoire.
Il agit pour faire émerger des projets qui donnent à chacun la possibilité d’exercer ses droits culturels, de s’exprimer, de créer et de participer à la vie collective.
C’est un espace d’échange et de rencontre, une maison commune où il fait bon réfléchir, débattre, imaginer ou simplement prendre part à une activité.

Les centres culturels agréés par la Fédération Wallonie-Bruxelles travaillent avec les habitants, les associations et les institutions locales.
Aux côtés d’autres opérateurs culturels – bibliothèques, maisons de jeunes, centres d’expression et de créativité, organismes d’éducation permanente –, ils tissent un réseau vivant où la culture relie les citoyens.

Leur mission se déploie autour de deux grands axes :
• la démocratisation de la culture, pour que chacun puisse y accéder,
• la démocratie culturelle, pour que chacun puisse y prendre part.

En conjuguant ces deux démarches, les centres culturels contribuent au développement culturel de leur territoire, dans un esprit d’égalité, de participation et d’émancipation.

Les droits culturels, reconnus par la Déclaration de Fribourg (2007), rappellent que pour vivre dignement, l’être humain a besoin d’exprimer sa culture, de créer, de transmettre et de participer à celle des autres.
Les centres culturels en sont les passeurs au quotidien.

Une analyse partagée, c’est un moment où l’on prend le temps de regarder ensemble notre territoire : ce qui y fonctionne bien, ce qui manque, ce qu’on aimerait y voir grandir.
Habitants, associations, institutions, acteurs culturels… chacun y a sa place et sa voix.
L’idée, c’est de croiser les points de vue, d’écouter les expériences et d’imaginer ensemble des pistes d’action culturelle qui nous ressemblent.
Dans le cadre du décret sur les Centre culturels, nous avons pour mission de procéder à une « analyse partagée » du territoire. Il s’agit de réinterroger, ensemble, le territoire communal au sens large. Au fil des mois, citoyens, associations, groupements, artistes, services,… ont ainsi pris la parole, nous ont raconté leur ressenti. Le point de départ de notre analyse.

Pour mieux comprendre Engis et ses habitants, nous avons choisi d’aller sur le terrain, tout simplement. Notre analyse partagée s’est construite au fil des rencontres, des conversations et des projets vécus avec vous, les artistes et les partenaires locaux.
Souvent, tout commence par une conversation lors d’un événement, à la sortie d’une école, lors d’une fête ou d’un atelier, au Delhaize, Chez Benoit, après un spectacles, lors d’un bbq de quartier. Ces moments du quotidien, parfois anodins, sont précieux : c’est là que se disent les choses vraies, les ressentis, les petites joies et les grandes préoccupations.
Les artistes, eux aussi, nous aident à regarder Engis autrement.
À travers les interventions du Collectif Les Frères Poulet lors des chantiers participatifs, de La Compagnie La Rouille et son journal L’inutile, avec les deux clowns de la cie Le Bouton au Ciné-marché, à la Macrâle, …, nous avons récolté des paroles, des émotions, des rêves et des regards singuliers. Ces démarches artistiques donnent à entendre ce qui ne se dit pas toujours, à voir ce qui passe souvent inaperçu.
Nous travaillons aussi en lien étroit avec de nombreux acteurs : les écoles, Le Plan de Cohésion Sociale, la bibliothèque, L’Agence de Développement Local, services communaux, Le Conseil communal des Enfants et un Conseil d’Orientation investi…
Certaines étapes de l’analyse ont pris la forme de marches exploratoires, où habitants ( on se souvient par exemple des 3 jeunes ambassadeurs à la Cité VDW, membres du Conseil d’orientation, enfants du Conseil communal des Enfants et partenaires ont parcouru ensemble les quartiers pour observer, questionner, échanger.
Ces moments de terrain permettent de relier les perceptions individuelles à une compréhension collective : comment chacun vit son quartier ? Qu’est-ce qui change ? Qu’est-ce qui manque ?

 

« Rêve et Cauchemars »
Lors de la Fête d’Halloween aux Fagnes

« Rêve et Soucis »
Lors de la Fête d’Elarcam

« Que penses-tu du monde ? et ‘Pour toi, c’est quoi être riche? »
Lors de la fête de printemps

 

Un tas de choses pour construire l’avenir ensemble :
à travers les interventions artistiques de la compagnie la Rouille dans le journal de l’inutile

Au détour d’une festivité, d’une rencontre, d’une réunion, vous souvenez-vous ?